Un ethnologue (…) rapporte qu'à chacune de ses séparations d'avec les Indiens, ceux-ci éclataient en sanglots. Ils se lamentaient, non pas de chagrin de le voir partir, mais de pitié à l'idée que leur ami allait quitter le seul endroit au monde où la vie valait la peine d'être vécue. Et quand on connaît ces petits villages misérables, réduits à quelques huttes de paille perdues dans une brousse désertique, où une poignée d'indigènes s'éteint dans des territoires déshérités où les a refoulés la progression de la civilisation, au milieu des épidémies que la civilisation leur a données en échange, et quand on constate qu'ils peuvent, cependant, arriver à concevoir cette immense misère comme la seule expérience digne et valable, on se demande si le point de vue des « sociétés closes » ne permet pas d'accéder à une richesse spirituelle et à une densité de l'expérience sociale dont nous aurions tort de laisser se tarir la source et se perdre l'enseignement.
(La politique étrangère d'une société primitive. Claude Lévi-Strauss. Mai 1949)
Les Mexicains ne croient pas à la justice parce qu'ils n'en ont jamais eu, et encore moins aux droits de l'homme. (Dato Param Cumarawamy)
(Des os dans le désert. Sergio Gonzalez Rodriguez. Passage du Nord-Ouest 2007)
… des mots désormais inamovibles dans le commerce quotidien de la parole, les mots de la peur en expansion, les mots d'ordre qui appelaient ceux qui étaient « à part entière, enfants du pays réel » à se préparer pour « l'œuvre de punition » à l'encontre de ceux qui étaient « entièrement à part », à qui on promettait une affliction durable.
(Solo d'un revenant. Kossi Efoni. Seuil 2008)
… ils (…) vivaient presque à la limite du monde, comme en exil, reculant devant des voisins agressifs…
(Dans les pas du renne. Mariusz Wilk 2009)
Ils avaient tous la main tendue, quêtant quelque chose que la civilisation, croyaient-ils, pouvaient leur offrir ; ils étaient loin de se douter de la tristesse de cette pauvre illusion brisée.
(Sur la route. Jack Kerouac. Folio 2010)
… il aurait dû nous tuer et il nous a convoyés – il y aura toujours dans les sentiments d'un homme quelque chose d'inexplicable, quelque chose d'inaccessible à toute raison. Frenario nous aime et nous déteste, parce qu'il craint à travers nous l'obscur danger qui doit être dans l'odeur même du Blanc. Il ne nous tuera plus, c'est trop tard, il ne nous chassera pas non plus, mais il ne fait que nous tolérer, désirant de toutes ses forces que nous partions, sans avoir rien contaminé de l'œuvre qu'il a faite et continue de faire, si loin de notre monde à nous, si loin de notre temps, de notre hâte, de notre rapacité, (…) si loin de l'absurde et monstrueux génie qui est le nôtre et l'oblige à nous recevoir ici.
Tout jeune, Frenario fut enlevé aux siens par des chercheurs de caoutchouc, quelque part sur le haut Orénoque. Il voyage de longues années avec eux (…) il s'aperçut vite qu'il n'était chez les Blancs qu'un pauvre hère, obligé de mendier son pain et misérable sous des vêtements qui ne seraient jamais à la mesure de son corps et encore moins à celle de son âme.
Lorsque l'on voit les Emerillons qui, vivant à proximité de groupements de Créoles, sont devenus de véritables loques, des êtres dégénérés – entre autre à cause de l'ivresse et de la prostitution – on ne peut qu'être atterré devant les « bienfaits de notre civilisation ». (…) Je pense que notre civilisation ne leur apportera pas forcément le bonheur, car elle va leur créer toutes sortes de besoins, ce qui engendrera sûrement la fin de leur véritable liberté actuelle…
(J'ai choisi d'être Indien. André Cognat. Flammarion 1967)
Les Indiens sont la seule chose qui nous reste (…) nous sommes devenus aussi marginaux, aussi fragiles, aussi voués à l'extinction qu'eux, pourquoi n'en avons-nous pas conscience ?
- Tuer un Indien c'est comme incendier une bibliothèque.
(Christophe et son œuf. Carlos Fuentes. Gallimard 1990)
Il y a longtemps que les sauvages dont l'assujettissement farouche requérait la formation d'une cité cosaque n'ont pas été seulement pacifiés, mais amenés à la docilité d'un animal domestique. (…) Qu'a donné à la région une telle colonisation ? Rien de bon. (…) Nous avons vu précédemment dans quelle condition vit à présent l'Ostyak, alors que d'après les rares données historiques en notre possession, cette tribu était un peuple fort, prospère, sain, au moment de l'arrivée des Russes ; sa culture était supérieure à celle d'aujourd'hui. Et tout cela a été sacrifié par la colonisation russe : en guise d'hommes forts et riches ne demeurent que quelques milliers d'indigents, presque réduits à l'existence de bétail, loqueteux, ivres, contaminés par la syphilis et d'autres maladies. (…) les honnêtes Vogouls sont devenus à présent de fieffés escrocs, leur troc connaît des filouteries, ils sont déjà des voleurs, leurs yourtes sont désormais cadenassées, lorsqu'avant elles demeuraient ouvertes tout l'été en l'absence des maîtres des lieux. (…) le vol est devenu aussi ordinaire que l'escroquerie et l'ivrognerie.
(Le chagrin de l'ours. Dominique Samson Normand de Chambourg. Indiens de tous pays 2010)
Est-ce réellement la pauvreté qui nous pousse hors de nos frontières ou l'impossibilité de dire ce que nous sommes exactement ? L'impossibilité de nous créer dans nos propres pays, l'impossibilité d'y accomplir nos propres identités, l'impossibilité de nous prendre véritablement en charge. Nous, pris dans la langue de nos bienfaiteurs, (…) pris dans la langue d'un monde qui n'existe pas, (…) les mots suspendus à un avenir de rente et de placement.
(Les cauchemars du gecko. Raharimanana. Vents d'ailleurs 2011)
… des soldats indiens accroupis mélancoliquement, le fusil posé à côté d'eux et la chique de coca dans la bouche. Ils étaient là, comme je les avais vus dans les Andes, indifférents, apathiques, avec quelque chose d'implacable dans leur face au nez aquilin et aux yeux féroces. Ce jour-là, la suprême offensive bolivienne était déclenchée et des camions partaient pleins de cette foule grise et brune, plus anonyme que la nôtre qui allait mourir sous le feu des mitrailleuses ou dans les marais paludéens, poussés par un destin qu'ils ne cherchaient même pas à comprendre.
(Ecrits d'Amazonie. Alfred Métraux. CNRS Editions 2013)
Quelque chose s'effondrerait en elle si jamais elle passait devant un sans-abri en feignant de ne pas le remarquer, ou si elle y était indifférente. D'une certaine manière, elle estimait que ces gens-là étaient traités comme les Indiens l'avaient toujours été. Comme des chiens. Des sans-abris étaient pareils à une tribu indienne, nomades et impuissants, traînant plus que toute tribu indienne leur lot de fous et d'infirmes.
(Indian Killer. Sherman Alexie. Albin Michel 2013)
« … [les] populations amérindiennes (…) doivent perdre toute référence à des modes d'être au monde que l'on a décidé d'éradiquer définitivement en commençant par la non-reconnaissance de leurs langues. Ne plus laisser de refuge, de lieu de repli en cas d'échec (…). Il faut que les villages se vident et que les élèves viennent (…) rejoindre les villes et enfler les files de demandeurs d'emploi. Qu'ils ne soient plus en mesure de vivre d'autre chose que des miettes versées par la France. (…) Comme si l'unique fait d'exister, de vivre de façon différente depuis des siècles démontrait à lui seul que le fonctionnement des « grandes nations civilisatrices » était, quant à lui, un système moribond, mortifère, ne conduisant qu'à la destruction des cultures minoritaires et des ressources de la planète. » (Amparo Ibanez)
(Les abandonnés de la république. Gery, Mathieu, Gruner. Albin Michel 2014)
Et il revit les enfants Pikunis silencieux, blottis les uns contre les autres, seuls et étrangers dans leur propre pays.
(Comme des ombres sur la terre. James Welch. Albin Michel 2010)
L'énorme problème humain posé par le grand nombre de migrants vers l'Europe pose de graves problèmes d'accueil. Une fois que cela est dit aucune solution n'est proposée, et employer le mot « tri » fait froid dans le dos. On parle des migrants comme de nos déchets ménagers… Certaines personnes qui ont vécu la dernière guerre doivent se souvenir de leur propre exode sur nos routes. Une des premières solutions est bien évidemment la paix…
("Trier" les migrants. Albin Poirier. La nouvelle république 11 août 2017)
J’ai été bénévole à Survival en 1972 après avoir voyagé avec des Autochtones et eu un premier aperçu de la profonde humanité de leurs façons de vivre – et des différences avec les “nôtres”. J'avais constaté que notre civilisation, malgré tous ses avantages incontestables et utiles (surtout pour une minorité), dominait par une énorme tromperie : tout le monde doit devenir comme nous, ou sinon être mis au rebut de la société.
(Stephen Corry mars 2021)
Quelle honte ! Quelle honte ! Vous osez crier « Liberté » alors que vous nous maintenez dans des lieux contre notre volonté, nous conduisant d'un endroit à l'autre comme si nous étions des bêtes.
(Sara Winnemucca. Paiute)
Jadis maîtres chez eux, les Indiens ne sont plus qu'une minorité ethnique marginale, un vestige archaïque et anachronique de l'ancienne Amérique primitive. Comme les bisons.
Cette indifférence persistante de la société américaine pour la condition indienne produit d'autres effets, plus tangibles encore: c'est la misère dans laquelle sont entretenues, depuis le XIXème siècle, les réserves sioux, en particulier celle de Pine Ridge. (...) L'espérance de vie est de 47 ans pour les hommes et 52 pour les femmes. Ici, tous les voyants sont au rouge: l'alcoolisme frappe 85% des ménages; le taux de suicide des jeunes est de 150% supérieur à la moyenne nationale, la mortalité infantile de 300% et la tuberculose de 800%. Au rang mondial, le niveau de vie des Oglala de Pine Ridge se range second derrière celui d'Haïti.
(Ce qui est arrivé à Wounded Knee. Laurent Olivier. Flammarion 2021)
... Marc Antoine fonde avec Cléopâtre une association dite des Amimotobies, c'est-à-dire de "ceux qui mènent une vie inimitable" dont les membres, à la fois orientaux et romains, sont censés vivre comme des dieux et des déesses. (...) La reine et son amant vivent dans un luxe inouï, à la recherche du plaisir à tout prix, symbole de dépassement de la condition humaine...
(Débauches antiques. Christian Georges Schwentzel. Vendémiaire 2023)
... en Inde, le banquet de fête joue également un rôle important dans les mariages, mais en Iran, nul ne songerait à y venir en tenue "traditionnelle", car les anciens vêtements ont depuis longtemps été rejetés dans les reliques de la discrimination, de la pauvreté et de l'ignorance. Alors que, dans les villages, on chante et on joue du tambour, dans les villes, on diffuse de la musique enregistrée.
(Zarathoustra et sa religion. Michael Stausberg. Les belles lettres 2022)
Les moines (...) sont souvent araméophones: il s'agit d'un signe d'inculture et de rusticité (...). Dès la fin du IV° siècle, à Antioche, le prêtre Jean Chrysostome oppose dans ses homélies un monde rural araméophone à la grande ville hellénophone: la différence linguistique participe d'un système d'oppositions plus vaste qui sert la pédagogie chrétienne du prédicateur.
Il s'agit par exemple du Maïouma, fête associée à des spectacles et réjouissances aquatiques, donc dénudées. Ces fêtes sont vivement critiquées par les autorités chrétiennes, en raison de leur caractère licencieux, et taxées de paganisme. (...) des comportements considérés par les élites comme contradictoires avec un mode de vie chrétien, et l'accusation de paganisme a en ce sens une fonction de mise à distance et de stigmatisation, qui sert finalement à mieux définir les contours de la communauté chrétienne.
(Le Proche-Orient. Catherine Saliou. Belin 2020)
Vivre dans un village, cela représente des avantages sans nombre; il y est plus facile de vendre et d'acheter; la vie, l'honneur des femmes y sont plus en sûreté. Rien de tel qu'un village pour protéger des insurgés, des brigands, du démon et des damnés; le dernier des villages a son église et son curé (...). Pour une vie meilleure il n'y a vraiment que la communauté villageoise. Elle permet d'exhiber la beauté, les vertus, les parures des filles, de faire l'éducation des fils.
On compte 30% de métis et 10% d'Indiens qui ne le sont guère de culture, puisqu'ils parlent espagnol et prient le Christ. Leur état d'Indien s'explique donc par le fait que les Blancs et les métis les considèrent différents d'eux, un peu à cause de la couleur de leur peau, du fait de leur situation sociale et surtout parce qu'ils viennent d'ailleurs (...). Tous les paroissiens du père Othon relèvent pratiquement de la même culture; que 20% d'entre eux seulement sachent lire n'a alors aucune importance, l'isolement contribuant à l'unité.
(Les barrières de la solitude. Luis Gonzalez. Plon 1982)
... la trahison de la bourgeoisie ou de l'intelligentsia. Celle du Groenland méprise ouvertement le pauvre peuple dont elle est issue en s'installant dans un exil culturel où elle s'affirme (...).
"Je ne suis même plus un Kalaalek, mais un Danois du Nord, et mes enfants seront des Danois. Nous sommes tous Danois: il n'y a plus de différence."
(Les derniers rois de Thulé. Jean Malaurie. Plon 1989)
... après chaque sécheresse, quelques Indiens d'Amazonie viennent jusqu'à Rio pour trouver de quoi manger. Ils sont dans le dénuement le plus total. Il y a des endroits où les Cariocas déposent des cartons épais, propres et bien pliés sur lesquels ils pourront dormir.
(Cinq tambours pour deux serpents. Mireille Aïn. Plon 2022)
Le chiisme n'était, à l'origine, qu'un mouvement politique arabe (...). Mais, après le martyre d'Hussein, il se transforma en mouvement religieux; incarnant le mécontentement social des populations indigènes à l'égard de l'aristocratie arabe…
(Les Arabes des marais. Wilfred Thesiger. Plon 1983)
Rompu le lien entre eux-mêmes et leur propre substance, le respect de la loi et la croyance en sa valeur ne pouvaient que se dégrader. C'est pourquoi Chachugi a eu peur: sa crainte, indice de son désarroi, c'est aussi le premier symptôme de la maladie qui guette les Aché, le désespoir.
(Chronique des Indiens Guayaki. Pierre Clastres. Plon 1972)
Les jeunes sont alors touchés par le monde occidental sans y avoir accès, sans le comprendre et délaissent leur ancienne culture sans que rien ne vienne la remplacer. (…) Aux survivants ne restent souvent que les bidonvilles, le travail à la chaîne, et plus souvent encore le chômage. (...)
Ceux qui participent à cette farce tragique dévastent l’univers des hommes, de la même façon qu’ont été dévastées et exterminées des milliers d’espèces sauvages. (...)
Une culture assassinée ne ressuscite jamais. Ceux qui survivent le font au prix de grandes souffrances et d’un renoncement forcé à leur système de valeurs. (…) La liberté (…) disparaît lorsque le pouvoir et la prospérité sont exclusivement détenus par la civilisation dominante et que les sociétés non occidentales apparaissent comme taillables et corvéables à merci. Leur exploitation touristique n’est qu’un des multiples scandales de notre époque.
(La danse de l’araignée. Alexander Alland. France Loisirs 1984)
Des civilisations se juxtaposent sans s’interpénétrer – celle des hommes du caterpilar, celle des féodaux musulmans, anciens conquérants, celle des autochtones « païens », doublement conquis. Cette énumération contient aussi une succession significative. Elle montre dans quel ordre les groupements ont ou eurent le contrôle de cette vaste région, la domination des uns abolissant celle des autres. D’aujourd’hui à un lointain passé : porteurs de la force des machines et porteurs du Livre, puis ceux qui ne surent concevoir ni la machine ni le Livre. C’est toute l’histoire d’une large partie de l’Ouest africain qui s’inscrit sur ce sol.
La cité s’est construite, sous sa forme moderne, en fonction des activités minières. Elle s’ajoute aux établissements dressés par les féodaux musulmans sans établir avec ces derniers des contacts autres que circonstanciels et officiels. Les premiers occupants – qui reçoivent des résidents anglais le nom imprécis de « pagans », païens – sont, eux, restés au-dehors. En bref, deux sortes de citadins, distincts par leurs occupations et leurs religions, distants, et, en marge, les paysans qui vivent sous cette double dénomination. (…) La fermeture du monde blanc, c’est sans doute lors de mon séjour dans le splendide hôtel nommé Hill Station, parmi les rocs domestiqués et les jardins, que je l’ai le mieux perçue. Tout y est organisé pour, dans le luxe et le calme, faire oublier le dépaysement.
[Les colonisateurs] réagissent de manière contradictoire, à la fois satisfaits d’avoir sous la main une large réserve de travailleurs et inquiets de se trouver entourés de masses humaines d’autant plus disponibles qu’elles ne se trouvent enserrées ni par les organisations administratives, ni par les contraintes traditionnelles.
Le « Plateau » est un haut lieu, pour des causes autres que géographiques. Le Pouvoir, l’Église, le Savoir y ont leurs établissements, et les résidences européennes s’y dispersent alors derrière les buissons d’hibiscus, la fantaisie des bougainvillées. Salubrité et isolement. Abidjan, Douala et Brazzaville ont aussi leur quartier du plateau, pour les mêmes raisons, avec la même configuration.
… plus de 20000 Européens, peu enracinés, plus hiérarchisés à mesure qu’ils deviennent plus nombreux, repliés sur leurs doutes et leur obsession des économies, enfermés dans leurs coteries, soucieux de contrôler tous les services nécessaires à leur existence.
… le déracinement d’un individu qui, expulsé d’une civilisation devenue « attardée » ou « primitive » à ses yeux, ne peut accéder autrement qu’en contrebande à « la » civilisation.
Ils imaginent que la religion des Européens sert à laisser les richesses entre les mains de ceux-ci et cache un secret que personne ne veut révéler.
(Afrique ambiguë. Georges Balandier. Plon 1957)
… ces véritables enclaves étrangères, parfois même ex-territoriales, que sont les camps et les villages de vacances où, au cœur d’un pays, on vit entièrement à la française, à la suédoise ou à la bavaroise (…) J’ai pu ainsi faire l’expérience de vivre quatre jours de suite en Grèce sans entendre une seule fois parler grec (…). Quant à la musique d’ambiance, elle provenait tout droit des États-Unis, musique anonyme, cosmopolite, albinos dirais-je, fabriquée au mètre ou à l’heure pour, justement, qu’on ne l’entende pas.